La Marne
La Marne est une rivière française située à l’est du bassin parisien et longue de 514,26 km1. Elle représente à ce titre la plus grande rivière de France. C’est le principal affluent de la Seine : elle prend sa source sur le plateau de Langres, à Balesmes-sur-Marne (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l’Archevêque . Son nom est intégré à celui de quatre départements français.
Hydrologie
Après le lac du Der-Chantecoq
À Frignicourt, commune de l’arrondissement de Vitry-le-François, située entre le grand lac du Der-Chantecoq et le confluent avec la Saulx, le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 48 ans (de 1959 à 2006), est de 39,9 m3/s pour une surface de bassin de 3 290 km2. La rivière présente des fluctuations de débit saisonnières, mais dans l’ensemble on peut dire que son débit est assez régulier. Elle est puissamment régularisée depuis la création du grand lac du Der-Chantecoq. Au total, à Frignicourt, la Marne est déjà une rivière puissante bien alimentée par les précipitations relativement abondantes de la Champagne humide.
Les hautes eaux sont hivernales et atteignent des moyennes mensuelles de 50 à 61 m3/s, de décembre à avril inclus. Les basses eaux d’été, qui vont de juin à août atteignent leur minimum moyen en juin avec 21,8 m3/s15. Avant la création du lac, le minimum s’établissait en juillet et était de 14,7 m3/s.
La lame d’eau écoulée dans le bassin est de 383 millimètres annuellement, soit nettement plus que la moyenne du bassin de la Marne ou de la Seine. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 12,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Durant cette période de 48 ans, le débit instantané maximal enregistré a été de 448 m3/s, le 12 avril 1983.
À Châlons-en-Champagne
Après avoir reçu les eaux de son plus important affluent, la Saulx (25,3 m3/s), la Marne est devenue une puissante rivière de plaine. À Châlons-en-Champagne, le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 50 ans (de 1957 à 2006), est de 72,5 m3/s pour une surface de bassin de 6 280 km2. Le débit de la rivière présente les mêmes variations saisonnières, tout en restant assez régulier.
Les hautes eaux hivernales atteignent des moyennes mensuelles de 103 à 130 m3/s, de décembre à mars inclus, avec un maximum en janvier-février. Les basses eaux d’été, qui vont de juin à septembre atteignent leur minimum moyen en août avec 34,3 m3/s16.
La lame d’eau écoulée dans cette portion de bassin est de 365 millimètres annuellement, toujours nettement plus que la moyenne de la totalité du bassin de la Marne ou de la Seine. Le débit spécifique ou Qsp se monte à 11,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Durant cette période de 50 ans, le débit journalier maximal enregistré a été de 640 m3/s, le 27 février 1958.
À l’entrée de Paris – Gournay-sur-Marne
Confluent de la Marne et de la Seine à Alfortville dans l’agglomération parisienne.
Le débit moyen annuel de la Marne, calculé sur 35 ans (de 1974 à 2008 à Gournay-sur-Marne localité toute proche de son confluent avec la Seine), est de 110 m3/s pour une surface de bassin de 12 660 km2. La rivière présente des fluctuations de débit saisonnières.
Les hautes eaux sont hivernales et atteignent en moyenne de 143 à 183 m3/s, de décembre à avril inclus. Les maigres d’été, qui vont de juin à septembre voient le débit moyen chuter à 56 m3/s au mois d’août2.
Le VCN3 peut chuter jusque 20 m3/s, en cas de période quinquennale sèche.
D’autre part les crues peuvent être assez importantes17. En effet, le débit instantané maximal enregistré a été de 550 m3/s le 1er avril 1983, tandis que la valeur journalière maximale était de 544 m3/s le 31 mars 2001. Le QIX 10 est de 510 m3/s, le QIX 20 de 570 m3/s et le QIX 50 de 650 m3/s. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 360 et 450 m3/s. D’où il ressort que les crues d’avril 1983 et de mars 2001, dont il a été question plus haut, n’étaient même pas vicennales en théorie, et donc pas du tout exceptionnelles. Mais les calculs de type QIXn sont très théoriques, ils ont été souvent démentis par les données historiques.
On peut ajouter au 514 km plus de 50 Km d’affluents dont le Petit Morin (86,3 Km et 3,4 M3/S en moyenne)
• 1/3 de l’eau qui coule sous les ponts de Paris provient de la Marne …
• C’est une des plus grande voie de transport fluvial dès Jules Cesar attesté par son nom qui provient du gaulois « Matra » qu’il renomme « Matrona » la « rivière mère nourricière »
• La Marne est classée navigable et canalisée sur 183 km depuis Épernay jusqu’à son
confluent à Alfortville avec 19 écluses (dont 16 au gabarit de 45 m sur 7,80 m comme
Courtaron ou SJL2J).
• La Ferté-Sous-Jouarre « capitale mondiale de la Meule » et son port aux meules (à voir s’il ne faut pas détailler au retour?) de 1453 à 1951 avec plus de 3.000 ouvriers en 1789. On produisait 20.000 meules de 1 à 5 tonnes en 1853 et des dizaines de chalands de la Marne au gabarit BECQUEY (30m) les transportaient dans les ports maritimes à destination du monde entier. Le prix moyen d’une meule à l’époque est « équivalent » à celui d’une maison bourgeoise.
Crues et étiages
Saint-Dizier a les pieds dans l’eau, 1910.
2018
Suite à un automne et un hiver particulièrement pluvieux, la Marne a été en crue pendant la première moitié du mois de février 2018.
1910
La pluviosité et la fonte des neiges ont entrainé les crues dans la Marne en 1910.
Au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, les impressionnistes se sont appropriés les bords de rivières.
les uns s’installant au bord de l’eau, les autres naviguant dessus – suivant les régates à Argenteuil – ou investissant les lieux de loisirs comme les guinguettes.
D’autres également ont magnifié un endroit, comme Monet le fit pour Giverny.