Le Canal de Bourbourg, Vauban en fut l’ingénieur, 30 000 hommes l’ont creusé.

La construction du canal fut décidée par arrêté du Conseil du Roi Louis XIV du 26 juillet 1670. Vauban en fut l’ingénieur. Le creusement est effectué par 30 000 hommes. Les objectifs sont de favoriser l’écoulement des eaux de la région et de faciliter le commerce. On vise également à relier Dunkerque à l’Aa et de là à Saint-Omer, Gravelines, Calais, sans devoir passer par Bergues (ce qui ne manqua de provoquer les protestations de celle-ci, consciente de la perte que le nouveau canal lui infligerait en termes de commerce) en utilisant le canal de la Colme, comme c’était le cas jusqu’à présent, ce qui allongeait le trajet.

Les travaux commencent en 1673 mais sont fréquemment interrompus par la guerre entre la France et l’Espagne. En 1675-1676, ils reçoivent une nouvelle impulsion liée au fait que la France prépare le siège de Saint-Omer, alors espagnole, en 1677. Dans ce but elle avait amassé munitions et fourrages à Dunkerque. Le canal servit à les amener à Saint-Omer en mars-avril 1677. Néanmoins, les travaux d’achèvement du canal se prolongèrent pendant des années, ils duraient encore en 1685

Dès les premières années, une liaison par barque fut établie entre Dunkerque, Bourbourg et Saint-Omer.

Le creusement du canal représenta une lourde dépense pour la châtellenie de Bourbourg mais elle bénéficia de l’essentiel des revenus procurés par le transport non seulement de marchandises mais aussi de personnes. Les barques étaient tirées par des chevaux avec des relais en cours de route pour changer de montures lorsqu’il fut décidé de raccourcir les délais8.

En effet, jusqu’en 1750, surtout en hiver, ce « service public » durait longtemps (11 heures en été et douze en hiver), et les voyageurs devaient passer la nuit à Bourbourg aussitôt qu’un retard au départ ou en cours de route ralentissait la marche, ce qui représentait une aubaine pour les aubergistes de la ville (il faut rappeler que Saint-Omer et Dunkerque étaient des villes fortifiées où on pénétrait par des portes lesquelles étaient fermées la nuit, il était donc hors de question d’arriver après le coucher du soleil d’où la halte à Bourbourg). Après 1750, le trajet s’effectua plus rapidement (environ 7 heures et demie avec amende au transporteur ayant remporté l’adjudication du service en cas de retard) grâce à l’usage de carrosses d’eau plus légers avec 3 classes de places selon le confort offert, grâce également à une séparation entre transport de marchandises et transport de voyageurs, pour essayer d’attirer les personnes fortunées lesquelles jusque-là préféraient soit se déplacer à cheval soit louer un carrosse d’eau « privé ».

La répartition des charges et revenus entre les villes de Saint-Omer, Bourbourg, Dunkerque n’allait pas sans contestations mais dès la fin du xviiie et au xixe siècle, le développement des routes entraina des revenus en baisse pour le transport des voyageurs10. Le coup fatal fut porté avec la mise en place du chemin de fer. Seul subsista le transport des marchandises, rôle que continue de jouer depuis le canal de Bourbourg.

Le canal a été porté au grand gabarit européen (CEMT II : 52 m de largeur) en 1967.

Le Canal de Bourbourg relie l’Aa à l’ouest de Bourbourg aux ports intérieurs de Dunkerque. Il passe à Craywick, au sud de Grande-Synthe, puis entre Petite-Synthe et Cappelle-la-Grande avant d’arriver aux ports de Dunkerque. Sa longueur est de 19,5 km. Après Craywick, une branche se détache vers Mardyck, c’est la Dérivation de Mardyck. Entre Coppenaxfort et Lynck, un canal le relie au Canal de la Haute Colme : c’est la Dérivation de la Colme.

Le canal fait partie du bassin versant de l’Aa. Entre Craywick et Dunkerque, il fait partie de la liaison Dunkerque-Escaut.

Il fixe les frontières communales de Brouckerque avec les communes de Craywick, Loon-Plage et Mardyck.

Une multitude d’opportunités pour les vacances en bateau et les activités de plein air.”

Le Canal de Bourbourg est un site touristique populaire en France, offrant des activités pour les amateurs de plein air et les amateurs d’histoire. Les activités touristiques populaires incluent :

  • Navigation de plaisance : les vacanciers peuvent louer des bateaux pour naviguer sur le canal et explorer les villes et les villages le long de sa route.
  • Randonnées et cyclotourisme : le canal de Bourbourg est entouré de sentiers pédestres et de pistes cyclables, permettant aux touristes de découvrir la campagne environnante.
  • Visites historiques : les touristes peuvent visiter les écluses historiques et les bâtiments industriels le long du canal, témoins de l’histoire économique de la région.
  • Gastronomie : les touristes peuvent découvrir la cuisine locale dans les villages et les villes le long du canal, en dégustant des plats tels que les moules-frites et le potjevleesch.